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  • Photo du rédacteurJonas Croissant

La naissance de l'Église


À quel moment l’Église de Jésus Christ est-elle née ? La réponse à cette question devrait être évidente mais il y a d’une part beaucoup de dissonance dans le monde chrétien, et d’autres part, une apparente incapacité à démontrer la réponse biblique par l’Écriture.

Certains chrétiens enseignent par exemple que l’Église existait déjà dans l’Ancien Testament. Au contraire, la Bible enseigne que l’Église est née lors de la Pentecôte suivant l’ascension du Seigneur Jésus Christ et qu’elle existe jusqu’à l’enlèvement, à la fin des temps. Voici six raisons bibliques qui supportent cette conclusion :

1. L’Église était un mystère dans l’Ancien Testament

Le livre d’Éphésiens nous enseigne que l’Église était un mystère pour les prophètes et les saints de l’Ancien Testament. L’Église existe durant « la dispensation du mystère caché de tout temps en Dieu qui a créé toutes choses » (Éphésiens 3:9). « Ce mystère est grand ; je dis cela par rapport à Christ et à l'Église » (5:32).

L’Evangile Christ était également un mystère pour les prophètes et les anges (5:19 ; 1 Pierre 1:10-12). Dans le contexte du l’épitre aux Éphésiens, un mystère est un plan divin précédemment inconnu et désormais révélé et accompli dans notre ère. Ainsi en est-il de l’Évangile et de l’Église.

2. Jésus traita de l’Église au futur

La première occurrence biblique du mot grec ekklēsia (traduit par le mot église) apparait en Matthieu 16:18, lorsque Jésus dit : « je bâtirai mon Église, et [...] les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle ». Jésus prononça ces mots au temps futur (« je bâtirai »), ce qui implique par conséquent que l’Église n’existe pas à ce moment-là, et a fortiori pas dans l’Ancien Testament.

3. L’Église naquit par le baptême de l’Esprit Saint

La première épitre aux Corinthiens nous instruit sur un aspect fondamental de l’Église universelle, à savoir que le Saint est actif dans la formation de l’Église de Dieu : « Nous avons tous, en effet, été baptisés dans un seul Esprit, pour former un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit libres, et nous avons tous été abreuvés d'un seul Esprit » (1 Corinthiens 12:13).

Le contexte de ce verset nous enseigne que le « corps » dont il est question est l’Église (1 Corinthiens 11:16,22, 12:28). En effet, « Christ est le chef de l'Église, qui est son corps, et dont il est le Sauveur » (Éphésiens 5:23). Or, 1 Corinthiens 12:13, cité précédemment, affirme que ce corps a été formé par le baptême du Saint-Esprit. Notez ici que tous les chrétiens ont reçu le Saint-Esprit, « nous avons tous été abreuvés d'un seul Esprit » (1 Corinthiens 12:13), car « si quelqu'un n'a pas l'Esprit de Christ, il ne lui appartient pas » (Romains 8:9b).

La question est donc quand est-ce que l’Esprit a-t-il été donné ? Le prophète Jean-Baptiste avait annoncé au début de son ministère : « Moi, je vous baptise d'eau, pour vous amener à la repentance ; mais celui qui vient après moi est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de porter ses souliers. Lui, il vous baptisera du Saint Esprit et de feu » (Matthieu 3:11).

À nouveau, le temps futur est utilisé au sujet de l’œuvre de Jésus : « il vous baptisera du Saint Esprit ». Notons aussi que dans le contexte de Matthieu 3:10-12, le baptême du « feu » réfère non à l’Esprit mais au feu de l’enfer qui attend ceux qui ne se sont pas repentis, ceux qui n’ont pas eu part au baptême du Saint Esprit.

Plus tard, Jésus expliqua à Ses disciples qu’Il allait leur envoyé Son Esprit après Son départ pour les Cieux : « Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu'il demeure éternellement avec vous, l'Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu'il ne le voit point et ne le connaît point ; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous » (Jean 14:16-17).

Après Sa résurrection, Jésus répéta sa promesse aux disciples, comme nous le rapporte Actes 1:4-5 : « Comme il se trouvait avec eux, il leur recommanda de ne pas s'éloigner de Jérusalem, mais d'attendre ce que le Père avait promis, ce que je vous ai annoncé, leur dit-il ; car Jean a baptisé d'eau, mais vous, dans peu de jours, vous serez baptisés du Saint Esprit ».

La promesse du baptême du Saint-Esprit s’accomplie enfin au second chapitre des Actes quand « des langues, semblables à des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes des autres, et se posèrent sur chacun d'eux. Et ils furent tous remplis du Saint Esprit, et se mirent à parler en d'autres langues, selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer » (Actes 2:3-4). Les disciples furent ensuite revêtus de la puissance de l’Esprit Saint afin d’être les témoins de Dieu à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre (Actes 1:8).

 

“Le « commencement » dont Pierre parlait, était le commencement de l’Église, sa naissance à la Pentecôte”

 

Il est à noter que le baptême du Saint-Esprit n’est pas toujours associé avec le parler en langue comme l’enseignent faussement ceux qui disent que si l’on ne parle pas en langue on n’est pas vraiment sauvé, ou encore ceux qui enseignent que le parler en langue indique un niveau de spiritualité supérieur à la normale.

Les questions rhétoriques suivantes de l’apôtre Paul appellent en effet une réponse négative : « Tous sont-ils apôtres ? Tous sont-ils prophètes ? Tous sont-ils docteurs ? 30 Tous ont-ils le don des miracles ? Tous ont-ils le don des guérisons ? Tous parlent-ils en langues ? » (1 Corinthiens 12:29-30).

L’envoi de l’Esprit à la Pentecôte fut donc la naissance de l’Église. C’est pourquoi lorsque Pierre évangélisait la maison de Corneille et qu’il vit que le Saint Esprit était donné aussi aux païens, il dit la chose suivante : « le Saint Esprit descendit sur eux, comme sur nous au commencement. Et je me souvins de cette parole du Seigneur : Jean a baptisé d'eau, mais vous, vous serez baptisés du Saint Esprit » (Actes 11:15-16). Le « commencement » dont Pierre parlait, était le commencement de l’Église, sa naissance à la Pentecôte.

4. La naissance de l’Église requiert l’ascension du Christ

Ayant considéré le baptême du Saint-Esprit reçu par les disciples lors de la Pentecôte, il est évident que la naissance de l’Eglise nécessitait la mort, résurrection, et l’ascension de notre Seigneur Jésus Christ. C’est la raison pour laquelle Jésus avait dit à Ses disciples : « Cependant je vous dis la vérité : il vous est avantageux que je m'en aille, car si je ne m'en vais pas, le consolateur ne viendra pas vers vous ; mais, si je m'en vais, je vous l'enverrai » (Jean 16:7).

L’Église ne pouvait tout simplement pas exister sans la puissance du Saint Esprit, non seulement parce que l’Esprit régénère les inconvertis pour leur donner la vie nouvelle spirituelle en Christ (Jean 3:5-8 : Tite 3:5-7 ; 2 Corinthiens 5:17), mais aussi parce sans l’Esprit nous ne pouvons pas comprendre la vérité divine (1 Corinthiens 2:12-14) et accomplir le ministère auquel le Seigneur nous appel individuellement. Jésus dit ensuite :

« J'ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant. Quand le consolateur sera venu, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité ; car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu'il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir. Il me glorifiera, parce qu'il prendra de ce qui est à moi, et vous l'annoncera. Tout ce que le Père a est à moi ; c'est pourquoi j'ai dit qu'il prend de ce qui est à moi, et qu'il vous l'annoncera » (Jean 16:12-15).

5. L’Église naquit dans la Nouvelle Alliance

Le prophète Jérémie avait glorieusement prophétisé au sujet de la nouvelle alliance en ces mots :

« Voici, les jours viennent, dit l'Éternel, où je ferai avec la maison d'Israël et la maison de Juda une alliance nouvelle […] Je mettrai ma loi au dedans d'eux, je l'écrirai dans leur cœur ; et je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. Celui-ci n'enseignera plus son prochain, ni celui-là son frère, en disant : connaissez l'Éternel ! Car tous me connaîtront, depuis le plus petit jusqu'au plus grand, dit l'Éternel ; car je pardonnerai leur iniquité, et je ne me souviendrai plus de leur péché » (Jérémie 31:31-34).

Ce cœur nouveau de la nouvelle alliance connaissant le Seigneur, n’est autre que le cœur régénéré par le Saint-Esprit (Ézéchiel 36 :25-27 ; 1 Jean 2:20,27). Cette nouvelle alliance, nous dit ensuite le Christ, est ratifiée par son sang précieux : « Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est répandu pour vous » (Luc 22:20b).

Dieu « nous a aussi rendus capables d'être ministres d'une nouvelle alliance, non de la lettre, mais de l'Esprit ; car la lettre tue, mais l'Esprit vivifie » (2 Corinthiens 3:6), et « combien le ministère de l'Esprit ne sera-t-il pas plus glorieux » que le ministère de l’Ancienne Alliance ! (2 Corinthiens 3:8). La nouvelle alliance commença donc par l’envoi du Saint-Esprit.

Sachant donc que (i) l’Église commença dans la Nouvelle Alliance, que (ii) la Nouvelle Alliance commença par l’envoi de l’Esprit Saint, et que (iii) l’Esprit fut envoyé à la Pentecôte, il en découle que l’Église est née à la Pentecôte.

6. Les occurrences bibliques du mot ekklēsia

Pour finir, la présence et l’usage du mot ekklēsia dans la Bible nous révèle la période pendant laquelle Dieu bâtit son Église. Premièrement, ce mot et son concept n’existent pas dans l’Ancien Testament puisque l’Église est l’épouse de Christ comprenant des hommes de toutes nations. Or, dans la Bible, le mot Israël fait seulement et exclusivement référence aux juifs.

Deuxièmement, des 114 occurrences du mot ekklēsia dans le Nouveau Testament, les trois premières se trouvent dans les évangiles lorsque Jésus traite de l’institution futur de l’Église ainsi que de la discipline ecclésiale qu’elle devra alors maintenir (Matthieu 18:17).

Puis, le mot ekklēsia apparait en Actes 2:47 lorsque Dieu a donné naissance à l’Église lors de la Pentecôte et la fait grandir par la prédication de Sa Parole: « Louant Dieu, et trouvant grâce auprès de tout le peuple. Et le Seigneur ajoutait chaque jour à l'Église ceux qui étaient sauvés ».

Dès lors, une avalanche d’ekklēsia a lieu dans le livre des Actes contenant 24 occurrences, ce qui n’est pas surprenant car ce livre est l’histoire du commencement de l’Église. Ensuite, le mot ekklēsia se trouvent dans les lettres de Dieu aux églises locales du premier siècle tel que l’assemblée de Rome (Romains), de Galatie (Galates), de Corinthe (Corinthiens), etc, pour un total de 67 occurrences.

Enfin, les vingt dernières occurrences du mot ekklēsia se trouvent dans le livre de l’Apocalypse, notamment dans le contexte des épitres aux sept églises locales (Apocalypse 2-3). Par contre, du chapitre quatre au chapitre vingt-et-un de l’Apocalypse, le mot ekklēsia n’est plus mentionnée car l’Église est enlevée (1 Thessaloniciens 4:15-18 ; 1 Corinthiens 15:51-53) avant la tribulation décrite aux chapitre six jusqu’à dix-huit.

La Bible se termine avec une exhortation aux chrétiens des églises locales de tous les temps jusqu’à l’enlèvement :

« Moi, Jésus, j'ai envoyé mon ange pour vous attester ces choses dans les Églises. Je suis le rejeton et la postérité de David, l'étoile brillante du matin. Et l'Esprit et l'épouse disent : Viens. Et que celui qui entend dise : Viens. Et que celui qui a soif vienne ; que celui qui veut, prenne de l'eau de la vie, gratuitement » (Apocalypse 22:16-17).

L’utilisation biblique du mot église supporte donc le fait que l’Église n’existait pas dans l’Ancien Testament mais qu’elle est née la Pentecôte et grandira jusqu’à son enlèvement lorsque notre grand Dieu et Sauveur Jésus Christ reviendra.

« Celui qui atteste ces choses dit : Oui, je viens bientôt. Amen ! Viens, Seigneur Jésus ! » (Apocalypse 22:20).

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