L’apôtre Paul est une des figures les plus influentes du Christianisme. Son ministère fut guidé par le Saint-Esprit pour accomplir plus que toute autre apôtre par la grâce de Dieu, comme nous l’apprenons dans sa première lettre aux Corinthiens : « Par la grâce de Dieu je suis ce que je suis, et sa grâce envers moi n'a pas été vaine ; loin de là, j'ai travaillé plus qu'eux tous, non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu qui est avec moi » (1 Corinthiens 15:10, empase ajoutée). Toutefois, Paul ne se considérait pas grand devant Dieu, bien au contraire car il savait d’où Dieu l’avait sauvé. Voici comment il raconte sa rencontre avec le Christ : « Après eux tous, Il m'est aussi apparu à moi, comme à l'avorton ; car je suis le moindre des apôtres, je ne suis pas digne d'être appelé apôtre, parce que j'ai persécuté l'Église de Dieu » (1 Corinthiens 15:8-9). Réjouissons-nous donc en contemplant l’œuvre du Tout-Puissant dans la vie de Paul, dont les bénédictions atteignent encore les chrétiens aujourd’hui. Voici son ministère et sa vie en quelques chiffres :
5 La naissance de l’apôtre Paul eut lieu aux alentours de l’an 5 après JC. Il s’appelait alors Saul et fut « circoncis le huitième jour, de la race d'Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu né d'Hébreux ; quant à la loi, pharisien » (Philippiens 3 :5). Paul nous apprend d’autres informations autobiographiques dans un témoignage : « je suis Juif, né à Tarse en Cilicie ; mais j'ai été élevé dans cette ville-ci, et instruit aux pieds de Gamaliel dans la connaissance exacte de la loi de nos pères, étant plein de zèle pour Dieu, comme vous l'êtes tous aujourd'hui » (Actes 22 :3). Il était aussi un citoyen Romain par droit de naissance (Actes 22 :28). 32 Saul devint ensuite un homme très religieux et dans l’ignorance des vrais voies de Dieu, au point de persécuter les chrétiens. En l’an 32 après JC,[2] Saul assista à la lapidation d’Étienne: « [ils] le traînèrent hors de la ville, et le lapidèrent. Les témoins déposèrent leurs vêtements aux pieds d'un jeune homme nommé Saul » (Actes 7 :58), « Saul avait approuvé le meurtre d'Étienne » (Actes 8 :1a). Il agissait comme un terroriste envers les chrétiens. 33 Sous la main de Saul, l’Église souffrit une persécution intense vers 33 après JC.[2] « Il y eut, ce jour-là, une grande persécution contre l'Église de Jérusalem […] Saul, de son côté, ravageait l'Église ; pénétrant dans les maisons, il en arrachait hommes et femmes, et les faisait jeter en prison » (Actes 8 :1b,3). Selon ses propres mots, Saul était « quant au zèle, persécuteur de l'Église ; irréprochable, à l'égard de la justice de la loi » (Philippiens 3 :6). 34 Par la grâce de Dieu, Paul fut converti par Jésus Christ en 34 après JC.[2] Alors que Saul
« respirait le meurtre » contre les chrétiens et se rendait à Damas pour obtenir l’autorisation persécutait encore plus de fidèles du Christ, « tout à coup une lumière venant du ciel resplendit autour de lui. Il tomba par terre, et il entendit une voix qui lui disait : Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? » (Actes 9 :4). Ironie suprême, Saul répondit en posant une question contenant sa réponse : « Qui es-tu, Seigneur ? ». Et, la voix dit ensuite : « Je suis Jésus que tu persécutes ». Le Seigneur Jésus Christ Lui-même intervenait pour stopper un homme vendu au péché, afin de le mettre à part pour son service ! Le livre des Actes nous dit ensuite que « tremblant et saisi d'effroi, [Paul] dit : Seigneur, que veux-tu que je fasse ? Et le Seigneur lui dit : Lève-toi, entre dans la ville, et on te dira ce que tu dois faire. Les hommes qui l'accompagnaient demeurèrent stupéfaits ; ils entendaient bien la voix, mais ils ne voyaient personne. Saul se releva de terre, et, quoique ses yeux fussent ouverts, il ne voyait rien ; on le prit par la main, et on le conduisit à Damas »
(Actes 9 :1-9). Un disciple du Christ nommé Ananias reçu ensuite ce message de Dieu au sujet de Paul, encore aveugle : « Va, car cet homme est un instrument que j'ai choisi, pour porter mon nom devant les nations, devant les rois, et devant les fils d'Israël ; et je lui montrerai tout ce qu'il doit souffrir pour mon nom » (Actes 9 :15-16). Dieu souhaitait utiliser Paul pour Son royaume et beaucoup de souffrance suivraient son ministère. Ananias s’exécuta et annonça a Saul que Jésus l’avait envoyait pour qu’il recouvre la vue et soit rempli du Saint Esprit. « Au même instant, il tomba de ses yeux comme des écailles, et il recouvra la vue ». Après avoir repris des forces, Saul désormais Paul, prêcha aussitôt « dans les synagogues que Jésus est le Fils de Dieu » (Actes 9 :17-20). Ce changement de direction à 180 degrés est la vraie repentance qui est le fruit de la foi en Christ : « Celui qui autrefois persécutait [les chrétiens] annonce maintenant la foi qu'il s'efforçait alors de détruire » (Galates 1 :23). 4 L’apôtre Paul a réalisé au moins quatre voyages missionnaires sur de longues distances dans l’Empire Romain. Le premier voyage missionnaire eut lieu avec Barnabbas et Marc entre 46 et 48 après JC (Actes 13 :1-14 :28). Pendant son second voyage de 49a 52 après JC, l’apôtre Paul était accompagné de Silas (Actes 15 :36-18 :22). Les troisième (Actes 18 :23-21 :16) et quatrième (Actes 27 :1-28 :31) voyages eurent respectivement lieu de 53 à 57, et de 59 à 62 après JC.[3] 16547 L’université américaine Stanford a récemment mis à disposition du public une plateforme internet nommée ORBIS qui permet d’estimer le coût et le temps d’un voyage dans l’empire Romain au deuxième siècle de notre ère.[3] En utilisant cette ressource, on peut estimer que l’apôtre Paul parcourut au moins 16 547 km dans l’empire Romain pour ses trois voyages missionnaires ainsi que son dernier voyage à Rome ![4]
« l’apôtre Paul parcourut au moins 16 547 km dans l’empire Romain pour ses trois voyages missionnaires ainsi que son dernier voyage à Rome »
Les distances parcourues, les coûts en denier, et le nombre de jours de ses quatre voyages missionnaires sont estimés ci-dessous, sachant qu’un denier était le salaire journalier d’un travailleur avec des compétences recherchées (Matthieu 20:2, Jean 12:5). Aujourd’hui, 1 denier serait près de 50 euros ou 50 dollars. Le premier voyage : 2 544 km, 53 jours, 237 deniers par personne (11850 euros). Le second voyage : 4 908 km, 100 jours, 314 deniers par personne (15700 euros). Le troisième voyage : 5 322 km, 92 jours, 481 deniers par personne (24050 euros). Le quatrième voyage : 3 772 km, 36 jours, 699 deniers par personne (34950 euros). Le coût des missions de Paul était donc énorme, d’autant plus qu’il voyageait avec Luc, lequel écrivit le livre des Actes, et aussi un temps avec Silas, Barabbas, et Marc (Actes 12:2, 15:37-39). Les chrétiens de l’église de Philippes supportaient donc financièrement Paul (Philippiens 4:16), bien qu’il dût souvent travailler en vendant des tentes pour joindre les deux bouts (Actes 18:3). Nous devons aussi supporter les besoins financiers des vrais serviteurs de Dieu, et ne pas être à blâmer pour agir avec avarice : « Nous agissons ainsi, afin que personne ne nous blâme au sujet de cette abondante collecte, à laquelle nous donnons nos soins ; car nous recherchons ce qui est bien, non seulement devant le Seigneur, mais aussi devant les hommes »
(2 Corinthiens 8 :20-21). 39, 5, 3, 1 Dieu avait prédit que Paul devrait « souffrir pour [son] nom » (Actes 9 :16) afin d’annoncer la bonne nouvelle aux confins du monde Romain, et c’est exactement ce qui arriva comme en témoigne ensuite Paul : « Souvent en danger de mort, cinq fois j'ai reçu des Juifs quarante coups moins un, trois fois j'ai été battu de verges, une fois j'ai été lapidé, trois fois j'ai fait naufrage, j'ai passé un jour et une nuit dans l'abîme. Fréquemment en voyage, j'ai été en péril sur les fleuves, en péril de la part des brigands, en péril de la part de ceux de ma nation, en péril de la part des païens, en péril dans les villes, en péril dans les déserts, en péril sur la mer, en péril parmi les faux frères. J'ai été dans le travail et dans la peine, exposé à de nombreuses veilles, à la faim et à la soif, à des jeûnes multipliés, au froid et à la nudité. Et, sans parler d'autres choses, je suis assiégé chaque jour par les soucis que me donnent toutes les Églises. Qui est faible, que je ne sois faible ? Qui vient à tomber, que je ne brûle ? S'il faut se glorifier, c'est de ma faiblesse que je me glorifierai » (2 Corinthiens 11 :24-30). Et ce constat ne fut réalisé qu’au second voyage missionnaire de Paul ! Il souffrit sans aucun doutes encore et encore dans ses autres missions. Gloire à Dieu pour ce que Paul put supporter par puissance du Saint-Esprit pour le peuple de Dieu et le salut des élus par l’Évangile : « pour lequel je souffre jusqu'à être lié comme un malfaiteur », disait-il, « C'est pourquoi je supporte tout à cause des élus, afin qu'eux aussi obtiennent le salut qui est en Jésus Christ, avec la gloire éternelle » (2 Timothée 2 :9-10). 13 Le nombre de livres de la Bible écrit par l’apôtre Paul, soit près d’un quart des versets du Nouveau Testament et la moitié de ses livres. C’est plus que tout autre auteur du Nouveau Testament. Si l’épitre aux Hébreux est attribuée à Paul, le total s’élève à 14. Ces quelques chiffres sur le ministère et la vie de l’apôtre Paul nous montrent que son œuvre guidée par le Saint-Esprit, porte encore des fruits aujourd’hui dans le monde entier. Vous et moi sommes bénis et sanctifiés par l’Esprit, par les précieuses épitres de l’apôtre Paul. Gloire à Dieu !
CONNAITREpourVIVRE.com
Références [1] https://www.blueletterbible.org/study/paul/timeline.cfm [2] http://www.christianitytoday.com/history/issues/issue-47/on-road-with-paul.html [3] http://orbis.stanford.edu/ [4] https://www.openbible.info/blog/2012/07/calculating-the-time-and-cost-of-pauls-missionary-journeys/ [5] John MacArthur, Bible d’Étude, Introduction du livre des Actes