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  • Photo du rédacteurJonas Croissant

Que faisons-nous lorsque Dieu répond “non” à nos prières ?


Comment réagissons-nous quand notre Dieu répond à nos prières par la négative ? Quand la souffrance ou le malheur frappe à notre porte ? Ces questions me sont venues à l’esprit alors que je méditais des aspects de la vie de grandes figures de la Bible qui nous instruisent aujourd‘hui à réagir bibliquement face aux épreuves de la vie, pour la gloire de Dieu.

Que fit David lorsque Dieu répondit « non » à sa prière ?

Nous sommes familiers avec cette tragédie en Israël au temps du règne du roi David. L’Oint de l’Éternel, l’ami de Dieu était tombé dans d’ignobles péchés passibles de la peine de mort. Le roi David avait tout d’abord commis un adultère avec une femme nommée Bath-Schéba.

Mais David n’était pas au bout des peines de son péché car quelques temps plus tard Bath-Schéba « fit dire à David : Je suis enceinte » (2 Samuel 11:5). Or, le mari de Bath-Schéba, un vaillant guerrier nommé Urie, était alors dans l’armée du roi David pour mener la guerre contre un des ennemis jurés d’Israël – Ammon.

Par conséquent, l’adultère de David serait bientôt démasqué par la naissance de cet enfant, puisque le mari de Bath-Schéba se rendrait compte qu’il ne pouvait pas être son père étant donné qu’il avait passé (probablement) des mois au front. Cette triste histoire conduisit David à préméditer la mort du mari de Bath-Schéba dans des circonstances tragiques (11:7-21).

Puis, « la femme d'Urie apprit que son mari était mort, et elle pleura son mari. Quand le deuil fut passé, David l'envoya chercher et la recueillit dans sa maison. Elle devint sa femme, et lui enfanta un fils » (11:7-27a). Cependant, « ce que David avait fait déplut à l'Éternel » (11:27b), et Dieu maudit David par le prophète Nathan en annonçant: « l'épée [c’est-à-dire la mort, le trouble] ne s'éloignera jamais de ta maison [c’est-à-dire sa descendance] » (12:10). Ensuite, « l'Éternel frappa l'enfant que la femme d'Urie avait enfanté à David, et il fut dangereusement malade » (12:15b).

Ceci nous amène donc à la prière de David. Les Saintes Écritures rapportent qu’il « pria Dieu pour l'enfant, et jeûna ; et quand il rentra, il passa la nuit couché par terre » (12:16). Son jeûne et prière se poursuivit pendant sept longues journées et sept interminables nuits, plaidant pour que Dieu épargne la vie de l’enfant (12:17).

Mais Dieu répondit « non » : « Le septième jour, l'enfant mourut » (12:18a). Comment David réagit-il ? Quel exemple nous donna-t-il ? Tout d’abord, nous savons que David se repentit quand le prophète Nathan lui annonça son iniquité et sa culpabilité puisqu’il dit au prophète : « J'ai péché contre l'Éternel ! » et qu’il supplia Dieu de le pardonner (Psaume 51).

Mais, au sein de la souffrance et du malheur, David réagit d’une façon encore plus déconcertante puisque sa première réaction fut la suivante : « Alors David se leva de terre. Il se lava, s'oignit, et changea de vêtements ; puis il alla dans la maison de l'Éternel, et se prosterna » (12:20).

Au milieu du malheur et de la souffrance, David alla premièrement adorer l’Éternel dans Son temple ! Le verbe traduit par « se prosterner » en 2 Samuel 12:20 est le mot hébreu shachah (שָׁחָה) qui signifie dans différents contextes se prosterner en hommage devant un supérieur, se prosterner devant de faux dieux, ou se prosterner en adoration devant le Dieu vivant et vrai. Le premier des dix commandements en Exode 34:14 lit donc: « Tu ne te prosterneras point devant un autre dieu ; car l'Éternel porte le nom de jaloux, il est un Dieu jaloux ».

Soyons attentifs, David fut honnête avec Dieu, soumis à Son jugement : « Car je reconnais mes transgressions, et mon péché est constamment devant moi. J'ai péché contre toi seul, et j'ai fait ce qui est mal à tes yeux, en sorte que tu seras juste dans ta sentence, sans reproche dans ton jugement » (Psaume 51:3-4). Lorsque Dieu répondit non à la première de David, Il l’accepta avec humilité, et sans attendre il adora Dieu dans Son temple.

Que fit Job lorsque Dieu répondit « non » à sa prière ?

Job se trouva dans une situation similaire à celle de David, alors qu’il n’avait pas péché outrageusement comme ce dernier contre l’Éternel. Job « était intègre et droit ; il craignait Dieu, et se détournait du mal. Il lui naquit sept fils et trois filles » (Job 1:1-1). Selon le jugement de Dieu Lui-même, Job était un homme irréprochable et sans pareil en sa génération (1:8).

Il avait une famille exemplaire, ses enfants étaient des amis proches les uns pour les autres. Job était par ailleurs un homme de prière qui intercédait continuellement pour ses enfants. Voici un passage qui nous apprends les habitudes de Job et sa famille, qui nous exhorte par la même occasion dans la voie qui nous devons suivre :

« Ses fils allaient les uns chez les autres et donnaient tour à tour un festin, et ils invitaient leurs trois sœurs à manger et à boire avec eux. Et quand les jours de festin étaient passés, Job appelait et sanctifiait ses fils, puis il se levait de bon matin et offrait pour chacun d'eux un holocauste ; car Job disait : Peut-être mes fils ont-ils péché et ont-ils offensé Dieu dans leur cœur. C'est ainsi que Job avait coutume d'agir » (1:4-5).

Job bénissait ses enfants en se prosternant aux pieds de Dieu dans la prière, Lui demandant de les pardonner pour leurs péchés et de leur faire grâce. Il suppliait aussi probablement l’Éternel de donner à ses enfants une longue vie, une vie soumise à Dieu et Sa volonté. Cependant, le malheur, qui ne fait point acception de personne, allait aussi frapper à sa porte.

Un jour un de ses serviteurs accourut et lui dit : « Tes fils et tes filles mangeaient et buvaient du vin dans la maison de leur frère aîné ; et voici, un grand vent est venu de l'autre côté du désert, et a frappé contre les quatre coins de la maison ; elle s'est écroulée sur les jeunes gens, et ils sont morts. Et je me suis échappé moi seul, pour t'en apporter la nouvelle » (1:18b-19).

Depuis la chute dans le jardin d’Éden, il est en effet « une vanité qui a lieu sur la terre : c'est qu'il y a des justes auxquels il arrive selon l'œuvre des méchants, et des méchants auxquels il arrive selon l'œuvre des justes » (Ecclésiastes 8:13). Mais réjouissons-nous du grand jour qui vient, le jour pour tous ceux qui auront placé leur foi en Christ avec une vie obéissante,

le jour où Dieu « essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. Et celui qui était assis sur le trône dit : Voici, je fais toutes choses nouvelles. Et il dit : Écris ; car ces paroles sont certaines et véritables. Et il me dit : C'est fait ! Je suis l'alpha et l'oméga, le commencement et la fin. A celui qui a soif je donnerai de la source de l'eau de la vie, gratuitement. Celui qui vaincra héritera ces choses ; je serai son Dieu, et il sera mon fils » (Apocalypse 21:4-7).

Job connaissait la venue de ce jour, lui qui confessera plus tard : « Mais je sais que mon Rédempteur est vivant, et qu'il se lèvera le dernier sur la terre. Quand ma peau sera détruite, il se lèvera ; quand je n'aurai plus de chair, je verrai Dieu » (Job 19:25-26). Job avait une espérance vivante en Dieu son Sauveur !

Mais quelle fut la réaction première de Job quand Dieu, en un sens, ne répondit pas à ses prières et permis la mort de ses enfants ? En effet, l'Eternel n’est-Il pas « celui qui fait mourir, et qui fait vivre » (1 Samuel 2:6), Celui qui selon Job fixe la durée exacte de la vie de l’Homme par ses décrets souverains : « Si ses jours sont fixés, si tu as compté ses mois, si tu en as marqué le terme qu'il ne saurait franchir » (Job 14:5).

Au sein de sa détresse, Job « se leva, déchira son manteau, et se rasa la tête ; puis, se jetant par terre, il se prosterna, et dit : Je suis sorti nu du sein de ma mère, et nu je retournerai dans le sein de la terre. L'Éternel a donné, et l'Éternel a ôté ; que le nom de l'Éternel soit béni ! » (Job 1:20-21). Lorsque Dieu répondit non à la prière de Job, il se prosterna et adora son Créateur et « en tout cela, Job ne pécha point et n'attribua rien d'injuste à Dieu » (Job 1:22).

Conclusion

Que ce soit lorsque David s’oignit et se vêtit de vêtements somptueux ou lorsque Job déchira son manteau, notre réaction sera pure devant Dieu si avons un cœur soumit à Sa volonté souveraine et si nous n’avons pas de rancune pécheresse envers Dieu car Il est juste dans toutes ses voies.

Soyons aussi encouragé par le fait que David et Job furent tous deux des exemples de réaction biblique lorsque Dieu répondit « non » à leur prière. Or, David était à peine sortit d’une période noire de sa vie, remplie de péché, alors que Job avait toujours été intègre. En conséquence, quelques soient nos circonstances nous pouvons réagir aux souffrances par l’adoration de notre Dieu par Sa grâce en Jésus Christ.

Alors comment réagissons-nous lorsque Dieu répond à nos prières par la négative ? Quand un évènement regrettable ou tragique survient ? Sommes-nous comme David et Job qui adorèrent Dieu sans attendre ? Continuons-nous d’aller à l’église comme David qui alla dans le temple pour adorer Dieu ?

Nous rappelons-nous du si grand salut en Jésus Christ avec reconnaissance ? Dieu le Père a souffert pour donner Son Fils par amour (Jean 3:16), et le Fils supporta la croix du Calvaire pour le salut de notre âme. Chers frères et sœurs confessons comme Pierre en tout temps : « Seigneur, à qui irions-nous? Tu as les paroles de la vie éternelle » (Jean 6:68).

Le psalmiste Asaph nous montre aussi la voie, lui qui après s’être lamenté des injustices de cette terre devant Dieu pria: « Quel autre ai-je au ciel que toi ! Et sur la terre je ne prends plaisir qu'en toi. Ma chair et mon cœur peuvent se consumer : Dieu sera toujours le rocher de mon cœur et mon partage. Car voici, ceux qui s'éloignent de toi périssent ; Tu anéantis tous ceux qui te sont infidèles. Pour moi, m'approcher de Dieu, c'est mon bien : Je place mon refuge dans le Seigneur, l'Éternel, afin de raconter toutes tes œuvres » (Psaume 73:25-28).

Christ pleura lui aussi (Jean 11:35), mais la Parole nous instruit sur la vérité de la résurrection afin que nous ne soyons pas « attristés comme les autres qui n'ont point d'espérance » (1 Thessaloniciens 4:13). Cette terre n’est pas notre demeure, nous attendons la patrie meilleure des cieux que Dieu nous a promis.

En attendant ce glorieux jour, soyons comme le Christ qui lui aussi pria et ne fut pas exaucé, nous montrant ainsi le chemin à suivre : « Père, si tu voulais éloigner de moi cette coupe ! Toutefois, que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne » (Luc 22:42). Que la sainte et sage volonté de Dieu soit faite à toujours dans nos vies, même si (et surtout si) cela signifie ne pas avoir notre volonté et nos prières exaucés car Dieu seul est sage (Romains 16:27).

Car « nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein. Car ceux qu'il a connus d'avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l'image de son Fils, afin que son Fils fût le premier-né entre plusieurs frères. Et ceux qu'il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu'il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu'il a justifiés, il les a aussi glorifiés » (Romains 8:28-30).

Voici donc ma prière vers toi Seigneur: Ô Dieu trois fois saint et glorieux, que ton règne vienne et que ta volonté soit faite dans nos vies jusqu’à que nous te voyons face à face. Pardonne-nous nos vies remplies de péchés par le seul mérite du sacrifice de ton Fils. Merci infiniment pour Son sang versé pour moi et pour l’assurance inconditionnelle du salut, notre bien éternel, selon l’enseignement de Romains 8:30. Aide-nous à vivre continuellement dans l’adoration, sans nous plaindre, mais en déposant à Ton trône de grâce tous nos fardeaux. Aide-nous à nous réjouir à toujours de ton Salut et à faire de Ta présence nos délices car Tu en est digne. Amen.

CONNAITREpourVIVRE.com

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