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  • Photo du rédacteurJonas Croissant

Le Fruit Défendu et le Cœur Humain


Satan ne peut forcer personne à pécher, chacun décide en son cœur de désobéir à Dieu ou de lui être fidèle quoi qu’il en coûte. Le Diable influence les hommes car il est « le prince de ce monde » (Jean 16:11), mais son influence demeure limitée. L’homme doit choisir entre le bien et le mal : « j'ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité » (Deutéronome 30:19b).

Il en était de même pour Adam et Ève dans le jardin d’Éden. Dieu les avait béni avec abondance et avait placé devant eux le bien (manger de tous les fruits du jardin qu’ils devaient cultiver) et le mal (manger du fruit défendu). Nous avons aussi vu dans le post précèdent lestrois stratagèmes que le Diable utilisa pour tenter Ève, afin d’éviter ses pièges. Considérons maintenant les pièges de notre cœur. LES INCLINATIONS DU CŒUR D’ÈVE

Le livre de la Genèse nous rapporte la vraie histoire du monde et il écrit que « la femme vit que l'arbre était bon à manger et agréable à la vue, et qu'il était précieux pour ouvrir l'intelligence ; elle prit de son fruit, et en mangea ; elle en donna aussi à son mari, qui était auprès d'elle, et il en mangea » (Genèse 3:6, emphase ajoutée). L’humanité avait chuté dans le péché… Ève fut attiré par le fruit pour trois raisons reliées à son cœur selon ce texte, voyant que:

1. le fruit était « bon à manger »,

2. le fruit était « agréable à la vue », et que,

3. le fruit était « précieux pour ouvrir l'intelligence ».

La même triade du péché est dénoncée dans la première épitre de Jean : « tout ce qui est dans le monde:

1. la convoitise de la chair,

2. la convoitise des yeux, et,

3. l'orgueil de la vie, ne vient point du Père, mais vient du monde » (1 Jean 2:16).

1. La convoitise de la chair Tout comme Ève, notre chair convoite de posséder ce qui est contraire à la volonté de Dieu. C’est pourquoi dès l’ancienne alliance, Dieu avait donné le dixième commandement :

« Tu ne convoiteras point la maison de ton prochain ; tu ne convoiteras point la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni aucune chose qui appartienne à ton prochain » (Exode 20:17), car nous sommes si prompts à convoiter ce que nous n’avons pas et péchons ainsi contre Dieu.

« La tentation ne provient pas de Dieu, mais des inclinations pècheresses de notre cœur vers le mal et la convoitise »

La tentation ne provient pas de Dieu, mais des inclinations pècheresses de notre cœur vers le mal et la convoitise : « Que personne, lorsqu'il est tenté, ne dise : C'est Dieu qui me tente. Car Dieu ne peut être tenté par le mal, et il ne tente lui-même personne. Mais chacun est tenté quand il est attiré et amorcé par sa propre convoitise. Puis la convoitise, lorsqu'elle a conçu, enfante le péché ; et le péché, étant consommé, produit la mort » (Jacques 1:13-15). Le remède est donc la prière et la poursuite du contentement de ce que Dieu nous a donné :

« une grande source de gain que la piété avec le contentement ; car nous n'avons rien apporté dans le monde, et il est évident que nous n'en pouvons rien emporter ; si donc nous avons la nourriture et le vêtement, cela nous suffira. Mais ceux qui veulent s'enrichir tombent dans la tentation, dans le piège, et dans beaucoup de désirs insensés et pernicieux qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition. Car l'amour de l'argent est une racine de tous les maux » (1 Timothée 6:6-10).

2. La convoitise des yeux Le fruit était aussi beau et agréable à regarder. Adam et Ève tout comme les hommes et les femmes de tous les temps « [regardent] à ce qui frappe les yeux, mais l'Éternel regarde au cœur » (1 Samuel 16:7). Nous sommes sensible aux apparences, que nous le voulions ou non.

Prions donc comme le psalmiste : « Incline mon cœur vers tes préceptes, et non vers le gain ! Détourne mes yeux de la vue des choses vaines, fais-moi vivre dans ta voie ! » (Psaume 119:36-37). Dieu doit être plus beau que tout autre chose à nos yeux. Lorsque nous ne convoitons pas la chair, par exemple en ne péchant pas sexuellement avec quelqu’un, nous pensons être comme Christ le souhaite.« Je ne fais pas ce genre de péché ». Cependant, il s’agit aussi de ne pas convoiter avec les yeux : « je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur » (Matthieu 5:28).

Job nous montre le chemin de la droiture: « J'avais fait un pacte avec mes yeux, et je n'aurais pas arrêté mes regards sur une vierge » (Job 31:1). Le premier regard vers une femme ou un homme peut-être fortuit, le deuxième regard est celui du péché.

Ce n’est pas parce que nous ne péchons pas ouvertement sur certains sujets que nous sommes exempts de culpabilité, car nous devons nous tenir en garde contre la convoitise des yeux sous toutes ses formes dans nos pensées (jalousie, favoritisme, etc).

3. L'orgueil de la vie Ève voulu aussi du fruit défendu car elle vit qu’il était « précieux pour ouvrir l'intelligence » (Genèse 3:6). C’est par orgueil qu’elle chuta et mangea du fruit défendu avec son mari en voulant devenir comme Dieu. Ce fut aussi par orgueil que le chef des anges chuta et devint le Diable : « Par la grandeur de ton commerce [...] tu as péché [...] Ton cœur s'est élevé à cause de ta beauté, tu as corrompu ta sagesse par ton éclat » (Ézéchiel 28:26-17). C’est un poison mortel, la Parole nous mets en garde : « l'orgueil précède la chute » (Proverbes 16:18b). Un homme a justement dit au sujet de l’orgueil : « je pensais l’avoir noyé, mais je me suis rendu compte qu’il sait nager ». L’orgueil est terrible d’autant plus qu’il est rare de savoir si nous sommes orgueilleux. C’est comme avoir une mauvaise haleine, tout le monde le sait sauf vous ! « Ainsi donc, que celui qui croit être debout prenne garde de tomber ! » (1 Corinthiens 10:12).

NE PAS S’APPUYER SUR SON CŒUR MAIS PRIER DIEU À nouveau, le Diable ne peut forcer personne à pécher. Autrement vous n’auriez qu’à répondre à Dieu : « le Diable m’y a obligé ! », ce qui est bien entendu irrecevable car chacun rendra compte à Dieu pour ses propres péchés. Notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ « fut tenté par le diable pendant quarante jours » (Luc 4:2) et ne pécha point contre Dieu, mais Il résista à la tentation en citant l’Écriture (Matthieu 4:4,7,10). Vous et moi pouvons aussi résister à la tentation car Dieu nous a promis : « Aucune tentation ne vous est survenue qui n'ait été humaine, et Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces ; mais avec la tentation il préparera aussi le moyen d'en sortir, afin que vous puissiez la supporter. C'est pourquoi, mes bien-aimés, fuyez l'idolâtrie » (1 Corinthiens 10:13-14). La fin du passage est souvent occultée... et nous sommes tout de même forcés de constater que nous succombons souvent à la tentation, sous différentes formes. La chute d’Adam et Ève ne concerne pas seulement ces deux premiers êtres humains. Les inclinations du cœur humain peuvent nous faire succomber tout comme Ève : « Toutefois, de même que le serpent séduisit Ève par sa ruse, je crains que vos pensées ne se corrompent et ne se détournent de la simplicité à l'égard de Christ » (2 Corinthiens 11:3). Réalisons que contrairement à nous aujourd’hui, Ève était parfaite physiquement, moralement, psychologiquement, et spirituellement. Et pourtant elle chuta en succomba à la tentation… Vous et moi sommes désormais sous l’influence du péché (Romains 7:18-25), ce qui rend notre condition encore plus délicate et même désespérée sans l’aide et la grâce de Dieu (Jean 15:5). Nous devons donc prier constamment au Père avec foi : « nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du mal » (Matthieu 6:13). Jésus mit en garde les disciples : « Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation; l'esprit est bien disposé, mais la chair est faible» (Matthieu 26:41). Notre chair est faible et inclinée vers les convoitises du monde et notre cœur est rempli d’orgueil. Alors prenons à cœur ce message du prophète Jérémie pour plaire à Dieu: « Ainsi parle l'Éternel : Maudit soit l'homme qui se confie dans l'homme, qui prend la chair pour son appui, et qui détourne son cœur de l'Éternel ! Il est comme un misérable dans le désert, et il ne voit point arriver le bonheur ; il habite les lieux brûlés du désert, une terre salée et sans habitants. Béni soit l'homme qui se confie dans l'Éternel, et dont l'Éternel est l'espérance ! Il est comme un arbre planté près des eaux, et qui étend ses racines vers le courant ; il n'aperçoit point la chaleur quand elle vient, et son feuillage reste vert ; dans l'année de la sécheresse, il n'a point de crainte, et il ne cesse de porter du fruit » (Jérémie 17:5-8),

car « Le cœur est tortueux par-dessus tout, et il est méchant : Qui peut le connaître ? Moi, l'Éternel, j'éprouve le cœur, je sonde les reins, pour rendre à chacun selon ses voies, selon le fruit de ses oeuvres » (Jérémie 17:9-10).

Adam et Ève chutèrent et nous sommes encouragés à ne pas suivre les inclinations du cœur humain. Enfin, leur chute fut aussi la nôtre, comme nous le verrons dans le prochain post sur six conséquences du péché d’Adam et Ève CONNAITREpourVIVRE.com

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