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  • Photo du rédacteurJonas Croissant

Faut-il nommer les faux prophètes?


J’ai résolu de faire une série de posts sur le très politiquement incorrect et très controversée sujet des faux-prophètes d’aujourd’hui. Le but est d’exposer explicitement les prédicateurs qui sont tant écoutés dans les monde francophone (et le monde entier), alors qu’ils sont tout simplement des instruments de Satan, qui se déguisent tel que lui en anges de lumière.

Je suis pourtant conscient des foudres qui m’attendent alors je prends les devant en adressant tout d’abord la question du : « Faut-il nommer les faux prophètes ? ». Est-il biblique de « citer des noms ». En effet, le premier prédicateur qui va être exposé est Joel Osteen, et nombres de chrétiens aujourd’hui rétorqueront sans aucun doute qu’il n’est pas bon de nommer ceux qui sont dans l’erreur, qu’il ne faut pas les pointer du doigt, et que cela n’est pas la réaction d’amour du Christ.



La Bible dénonce les faux prophètes

Que dit la Bible sur notre réaction face aux faux prophètes ? Tout à fait le contraire de la pensée moderne, la Parole nomme explicitement les faux-prophètes. Le Saint-Esprit a souhaité inscrire à jamais dans les Saintes Écritures les noms de ceux qui s’opposaient à Dieu en se réclamant du Christ. Ils devaient à jamais rester dans les mémoires comme des faux prophètes. Voici une liste non exhaustive de 10 exemples de ces faux prophètes dénoncés dans la Bible.

“ Le Saint-Esprit a souhaité inscrire à jamais dans les Saintes Écritures les noms de ceux qui s’opposaient à Dieu en se réclament du Christ ”

Dans l’Ancien Testament les faux messagers sont souvent dénoncés au peuple :

(1) Balaam : « Balaam vit que l'Éternel trouvait bon de bénir Israël, et il n'alla point comme les autres fois, à la rencontre des enchantements ; mais il tourna son visage du côté du désert » (Nombres 24:1, voir sa condamnation en 2 Pierre 2:15, Jude 1:11, Apocalypse 2:14).

(2) Noadia : « Souviens-toi, ô mon Dieu, de Tobija et de Sanbal lat, et de leurs œuvres ! Souviens-toi aussi de Noadia, la prophétesse, et des autres prophètes qui cherchaient à m'effrayer ! » (Néhémie 6 :14).

(3) Schemaeja : « Fais dire à tous les captifs : Ainsi parle l'Éternel sur Schemaeja, Néchélamite : Parce que Schemaeja vous prophétise, sans que je l'aie envoyé, et qu'il vous inspire une fausse confiance » (Jérémie 29 :31).


C’était aussi le cas au commencement de l’Église :

(4) Theudas : « Car, il n'y a pas longtemps que parut Theudas, qui se donnait pour quelque chose, et auquel se rallièrent environ quatre cents hommes : il fut tué, et tous ceux qui l'avaient suivi furent mis en déroute et réduits à rien » (Actes 5 :36).

(5) Simon : « Il y avait auparavant dans la ville un homme nommé Simon, qui, se donnant pour un personnage important, exerçait la magie et provoquait l'étonnement du peuple de la Samarie. Tous, depuis le plus petit jusqu'au plus grand, l'écoutaient attentivement, et disaient : Celui-ci est la puissance de Dieu, celle qui s'appelle la grande » (Actes 8 :9-10, cf 18-22).

(6) Bar Jésus : « Ayant ensuite traversé toute l'île jusqu'à Paphos, ils trouvèrent un certain magicien, faux prophète juif, nommé Bar Jésus » (Actes 13 :6).

Les apôtres avertissaient aussi les églises locales et les pasteurs :

(7) Diotrèphe : « J'ai écrit quelques mots à l'Église ; mais Diotrèphe, qui aime à être le premier parmi eux, ne nous reçoit point. C'est pourquoi, si je vais vous voir, je rappellerai les actes qu'il commet, en tenant contre nous de méchants propos ; non content de cela, il ne reçoit pas les frères, et ceux qui voudraient le faire, il les en empêche et les chasse de l'Église. Bien-aimé, n'imite pas le mal, mais le bien. Celui qui fait le bien est de Dieu ; celui qui fait le mal n'a point vu Dieu » (3 Jean 9-11). Le dernier verset indique que Jean ne considérait pas Diotrèphe comme chrétien (1 Jean 3 :10).

(8) Hyménée: « en gardant la foi et une bonne conscience. Cette conscience, quelques-uns l'ont perdue, et ils ont fait naufrage par rapport à la foi. De ce nombre son Hyménée et Alexandre, que j'ai livrés à Satan, afin qu'ils apprennent à ne pas blasphémer » (1 Timothée 1 :19-20). Paul avait appris à ne pas blasphémer lorsqu’il reçut le vrai message de l’évangile pour être sauvé (1 Timothée 1 :13).

(9) Alexandre : « Alexandre, le forgeron, m'a fait beaucoup de mal. Le Seigneur lui rendra selon ses oeuvres. Garde-toi aussi de lui, car il s'est fortement opposé à nos paroles » (2 Timothée 4 :14, cf 1 Timothée 1 :13).

(10) Jézabel : « Mais ce que j'ai contre toi, c'est que tu laisses la femme Jézabel, qui se dit prophétesse, enseigner et séduire mes serviteurs » (Apocalypse 2 :20).

Quand le silence est un péché

L’église historique de Thyatire nous est donnée en exemple de ce qui menace d’arriver sous le courroux du Christ si nous ne dénonçons pas la fausse doctrine et que nous ne la chassons pas de la maison de Dieu. Voici le message adressé par le Christ à cette église locale :

« Je connais tes œuvres, ton amour, ta foi, ton fidèle service, ta constance, et tes dernières œuvres plus nombreuses que les premières. Mais ce que j'ai contre toi, c'est que tu laisses la femme Jézabel, qui se dit prophétesse, enseigner et séduire mes serviteurs, pour qu'ils se livrent à l'impudicité […] Voici, je vais la jeter sur un lit, et envoyer une grande tribulation à ceux qui commettent l'adultère avec elle, à moins qu'ils ne se repentent de leurs œuvres. Je ferai mourir de mort ses enfants ; et toutes les Églises connaîtront que je suis celui qui sonde les reins et les cœurs, et je vous rendrai à chacun selon vos œuvres » (Apocalypse 2 :18-25).

Christ menace de mort éternelle les enfants spirituels des faux prophètes. Cette église d’Asie mineure avait en effet près de 40 ans et la deuxième génération de paroissiens était pervertie.[1] Christ ne nous pas appelés au silence. Nous sommes au contraire appelés à dénoncer les œuvres du Diable : « et ne prenez point part aux œuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt condamnez-les » (Éphésiens 5 :11). Le verbe condamner est traduit du grec elegchō (ἐλέγχω), qui peut aussi être traduit par réprimander et exposer.

Ce terme est utilisé en 1 Timothée 5 :20 où Paul commandait à son fils dans la foi de dénoncer aux yeux de toute l’église d’Éphèse ceux qui vivaient dans le péché : « Ceux qui pèchent, reprends-les (elegchō) devant tous, afin que les autres aussi éprouvent de la crainte ». C’est exactement ce que Dieu attend de nous face à la prolifération des faux prophètes, nous devons les dénoncer, les reprendre et les exposer publiquement.

Pourquoi nommer les faux prophètes ?

Nous devons nommer les faux prophètes pour diverses raisons :

(1) Imiter l’exemple des chrétiens dans la Bible

Aux commandements de la Bible qui nous demande de parler et non de rester silencieux s’ajoutent les exemples des apôtres qui ne laissaient pas coupablement le mal se propager autour d’eux. Paul exhorta Timothée à suivre ses traces en dénonçant les charlatans de son époque (1 Timothée 5 :16, cf 5 :18-20 ; 2 Timothée 4 :2), et il dit de même à Tite (Tite 1 :13, 2 :15).

(2) Avertir les chrétiens qui manquent de discernement

Dans la deuxième épitre de Pierre, au chapitre deux, ce dernier mit en garde les chrétiens contre les faux prophètes. Puis il conclut sa lettre en soulignait à plusieurs reprise qu’il faisait cela afin d’avertir les brebis du troupeau de Dieu afin qu’elles ne soient pas dévorées par les faux prophètes qui infiltraient déjà la bergerie au premier siècle (2 Pierre 2 :1, 3 :17-18).

Dans un contexte de salutations pour finir une de ses lettres, l’apôtre Paul croyait nécessaire de préciser la chose suivante : « Or je vous exhorte, frères, à avoir l’œil sur ceux (du grec skopeō) qui causent les divisions et les occasions de chute par [des choses qui ne sont] pas selon la doctrine que vous avez apprise ; et éloignez-vous d’eux. Car ces sortes de gens ne servent pas notre seigneur Christ, mais leur propre ventre ; et par de douces paroles et un beau langage, ils séduisent les cœurs des simples » (Romains 16 :17-18).

Dans son commentaire de l’épitre aux Romains, John MacArthur écrit au sujet de ces versets: « [Paul] est en train d’avertir à propos de ceux qui défient et abaissent l’enseignement apostolique divinement révélé que [les Romains] avaient reçus. Gardez un œil sur eux, leur dit Paul. Notez-les comme de faux enseignants qui doivent être opposés et évités. Skopeō (garder un œil sur) connote l’idée de regarder ou d’observer avec insistance. Le nom de ce terme nous donne le “scope” dans “télescope et microscope”. Il signifie plus que simplement voir, mais [il s’agit] d’examiner et de scruter avec attention [...] [Les faux prophètes] ne doivent pas être [invités à] débattre mais dénoncés ».[2]

(3) Annoncer sans ambiguïté l’Évangile

Affirmer la vérité n’est pas suffisant, il faut aussi renier le mensonge. Il y a de nombreux exemples bibliques dans lesquels les écrivains inspirés affirmèrent non seulement ce qui est vrai, mais ils prirent la peine de préciser ce qui est faux pour éviter toute ambiguïté dans leur message (Galates 1 :6-12; Tite 3 :5; Ephésiens 2 :8-9). Les faux prophètes mélangent la vérité avec leurs mensonges mortels, il nous faut donc identifier ces mensonges et les condamner clairement.

(4) Montrer la vraie Église aux inconvertis

Des trois précédents points, il en découle que si nous ne faisons pas luire notre lumière dans nos villes, si nous ne dénonçons pas clairement les faux prophètes, les inconvertis seront trompés sur la véritable nature du Christianisme. Il y a des multitudes qui écoutent régulièrement les faux enseignants, et le silence des chrétiens participe à une des plus importantes séductions du Diable aujourd’hui.

Dans le prochain post nous examinerons dix signes révélant les faux prophètes,

CONNAITREpourVIVRE.com




Références

[1] John MacArthur, Bible d'étude, notes sur Apocalypse 2:20.

[2] John MacArthur, Commentaire de l'épitre aux Romains chap. 9–16: MacArthur New Testament Commentary (Chicago, IL: Moody Press, 1994), 371–74.

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