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  • Photo du rédacteurJonas Croissant

Pour qui voter ? Une vision biblique de la politique


Pour qui devrais-je voter aux prochaines élections ? Ce sujet fait toujours couler beaucoup d’encre, pourtant il y a vraiment peu de conseillés avisés. Dans l’article précèdent, nous avons vu sept erreurs à éviter pour voter aux élections présidentielles.

Dans cet article nous allons considérer les principes bibliques sur les sujets politiques afin de pouvoir discerner quel est le candidat le plus proche (ou le moins éloigné) de la volonté de Dieu pour un pays.

Le candidat devra donc être comparé à la vision biblique de : la justice gouvernementale, la police, l’armée, l’immigration, la famille, l’éducation, la valeur de la vie, la peine de mort, le travail, la retraite, les taxes, etc.

En lisant cet article vous aurez donc un résumé biblique de la vision chrétienne du monde dans lequel nous devrions vivre.

La famille et la sexualité

Dieu créa l’homme et la femme et institua le mariage comme l’enseignait Jésus Christ : « N'avez-vous pas lu que le créateur, au commencement, fit l'homme et la femme et qu'il dit : C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair ? Ainsi ils ne sont plus deux, mais ils sont une seule chair. Que l'homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint » (Matthieu 19:4-6).

La sexualité n’est légitime que dans le cadre du mariage entre un homme et une femme : « Que le mariage soit honoré de tous, et le lit conjugal exempt de souillure, car Dieu jugera les impudiques et les adultères » (Hébreux 13:4).

L’homosexualité est donc un péché et ne doit pas attaquer le socle familial qui est la base de toute société saine. L’adoption des ‘couples homosexuels’ est donc intolérable, tout comme la légalité des mères porteuses.

La vie

La Bible enseigne que la vie humaine est sacrée car elle est créée à l’image de Dieu (Genèse 1:26–27). L’avortement est donc un meurtre sans exceptions (Luc 1:41; Exode 21:22-24; Psaume 106:38, 139:13-16), de même que l’euthanasie (Exode 20:13 ; 2 Samuel 1:6-16).

La peine de mort

Puisque la vie humaine est sacrée, Dieu enseigne dans la Bible que le châtiment envers celui qui assassine une vie à l’image de Dieu est la peine de mort : « Si quelqu'un verse le sang de l'homme, par l'homme son sang sera versé ; car Dieu a fait l'homme à son image » (Genèse 9:6).

Ce commandement est certes dans l’Ancien Testament, mais il ne fut pas donné dans la loi Mosaïque mais au lendemain de la chute, il est donc tout autant valide que le sont les commandements sur le mariage et le travail aux premiers chapitres de la Genèse, comme nous le verrons ensuite.

Pour éviter toute confusion, Dieu a cependant pris soin de répéter clairement ce commandement dans le Nouveau Testament. En Romains 13:4, le Saint Esprit affirme : « Le magistrat est serviteur de Dieu pour ton bien. Mais si tu fais le mal, crains ; car ce n'est pas en vain qu'il porte l'épée, étant serviteur de Dieu pour exercer la vengeance et punir celui qui fait le mal ». L’État porte donc l’arme létale qu’est l’épée pour châtier jusqu’à la peine de mort en cas de meurtre (Genèse 9:6).

Jésus a aussi averti Pierre de la puissance de l’épée brandit par l’État, alors qu’il voulait commettre un meurtre : « Remets ton épée à sa place ; car tous ceux qui prendront l'épée périront par l'épée » (Matthieu 26:52, cf Actes 12:2).

Les apôtres Jean et Paul croyaient tous deux à la justice de la peine de mort : « si quelqu'un tue par l'épée, il faut qu'il soit tué par l'épée. C'est ici la persévérance et la foi des saints » (Apocalypse 13:10), « Si j'ai commis quelque injustice, ou quelque crime digne de mort, je ne refuse pas de mourir » (Actes 25:11a).

La justice d’État

Puisque Dieu prend la vie et la mort tant au sérieux, la justice de l’État doit être sévère et prompte afin de ne pas encourager le péché à cause d’un évident manque de conséquences pour les criminels : « Parce qu'une sentence contre les mauvaises actions ne s'exécute pas promptement, le cœur des fils de l'homme se remplit en eux du désir de faire le mal » (Ecclésiaste 8:11).

La justice d’un gouvernement doit être « à redouter » et un sujet de crainte (Romains 13:3). Selon le livre des Proverbes, le gouvernement doit être juste et « haire le mal » (Proverbes 16:12), incorruptible (29:4), impartial pour riches et pauvres (29:7,14), et cohérent en défendant les droits et devoirs des citoyens (31:5-6).

La police et l’armée

Puisque la justice gouvernementale a pour but de refréner le mal, et non pas l’encourager par laxisme, il est évident qu’il doit y avoir de nombreux policiers armés dans tout le pays pour faire appliquer la loi. Ce sont les « aux autorités supérieures […] instituées de Dieu », les serviteurs de Dieu pour notre protection (Romains 13:1,4). Nous leur devons respect et honneur pour leur noble vocation (Romains 13:7).

Il en résulte aussi qu’un pays doit avoir une armée puissante. Dans l’État théocratique d’Israël, il y avait une armée forte sous le règne de Saül (1 Samuel 13:2, 24:2, 26:2). David, un homme selon le cœur de Dieu, était jadis le chef des armées d’Israël (2 Samuel 8:1-14), et il écrivît : « Béni soit l'Éternel, mon rocher, qui exerce mes mains au combat, mes doigts à la bataille » (Psaume 144:1).

La paix est évidemment un bien des plus précieux, mais il est rare qu’elle subsiste bien longtemps sans les forces dissuasives des armées des États. Dans notre monde déchu par le péché, le chef d’État doit reconnaitre qu’il y a « un temps pour la guerre, et un temps pour la paix » (Ecclésiaste 3:8).

Puisque le chef d’État est aussi le chef des armée, voter pour un candidat sage et entouré de bon conseillés est très important : « Les projets s'affermissent par le conseil ; fais la guerre avec prudence » (Proverbes 20:18, cf 24:6).

Le terrorisme

À nouveau, en raison du fait que l’État est censé protéger ceux qui font le bien et être l’agent de la vengeance divine pour la justice terrestre en faisant « la guerre avec prudence » (Proverbes 20:18), il s’en suit que l’État doit combattre vigoureusement le terrorisme sous toutes ces formes.

L’immigration

Aux antipodes des attitudes nationalistes racistes, la Bible dit : « Car l'Éternel, votre Dieu, est le Dieu des dieux, le Seigneur des seigneurs, le Dieu grand, fort et terrible, qui ne fait point acception des personnes et qui ne reçoit point de présent, qui fait droit à l'orphelin et à la veuve, qui aime l'étranger et lui donne de la nourriture et des vêtements. Vous aimerez l'étranger, car vous avez été étrangers dans le pays d'Égypte » (Deutéronome 10:17-19).

Nous devons aimer l’étranger (et non pas seulement le tolérer) car Dieu aime l’étranger et aime tous les hommes. Peu d’entre nous comprennent vraiment cela sans avoir était un jour étranger en difficulté dans un pays qui n’est pas le leur. Le texte précèdent traite également des aides matérielles accordées aux étrangers (« la nourriture et des vêtements »), c’est pourquoi il y avait aussi une taxe à cet effet en Israël :

« Au bout de trois ans, tu sortiras toute la dîme de tes produits pendant la troisième année, et tu la déposeras dans tes portes. Alors viendront le Lévite, qui n'a ni part ni héritage avec toi, l'étranger, l'orphelin et la veuve, qui seront dans tes portes, et ils mangeront et se rassasieront, afin que l'Éternel, ton Dieu, te bénisse dans tous les travaux que tu entreprendras de tes mains » (Deutéronome 14:28-29).

De plus, Jésus prononça un jour la fameuse parabole du Bon Samaritain dans laquelle un paria de la société juive (le Samaritain, un étranger en quelque sorte) secouru un juif en détresse après avoir était agressé par des voleurs, en payant une somme conséquente pour son rétablissement physique.

La parabole répondait à la question suivante d’un homme qui refusait d’aimer ses ennemis (les étrangers) pensant devoir aimer seulement son prochain juif : « Et qui est mon prochain ? » (Luc 10:29). Dieu veut donc que nous aimions notre prochain de la sorte. À combien plus forte raison l’État devrait-il soigner les malades sans espoirs ?

Les taxes

L’État est institué par Dieu, et « c'est aussi pour cela que vous payez les impôts. Car les magistrats sont des ministres de Dieu entièrement appliqués à cette fonction. Rendez à tous ce qui leur est dû : l'impôt à qui vous devez l'impôt, le tribut à qui vous devez le tribut » (Romains 13:6-7).

À quel pourcentage devrait s’élever l’impôt ? En Israël l’impôt atteignait près de 25% : une première dîme (10% par an) pour les Lévites, une seconde dîme (10% par an) pour les festivals, une troisième dîme tous les trois ans (3.33% par an) pour les pauvres, et divers autres dons aux pauvres (voir Deutéronome 14:22-28, Lévitique 23:22).

Il y avait certes aussi les offrandes volontaires faites à Dieu, mais cela ne correspondait pas à une taxe obligatoire et définie en pourcentage. La théocratie d’Israël est une bonne indication de la valeur des taxes dans un pays, mais l’exemple biblique le plus proche sur cette question nous est donne par Joseph en Egypte.

Ce dernier dirigea l’Egypte avec sagesse sous la providence divine : « Pharaon dit à Joseph : Vois, je te donne le commandement de tout le pays d'Égypte » (Genèse 41:41). Joseph fit aussi une loi sur le patrimoine et les taxes, « une loi, qui a subsisté jusqu'à ce jour, et d'après laquelle un cinquième du revenu des terres de l'Égypte appartient à Pharaon ; il n'y a que les terres des prêtres qui ne soient point à Pharaon » (Genèse 47:26).

Il y avait donc dans cet exemple biblique une taxe sur le revenu à 20%, au grand dam des pays européens qui taxent le revenu à hauteur de près de 30 à 60% (sans compter la TVA et les autres taxes…). On note aussi dans la décision de Joseph, que les institutions religieuses n’étaient pas taxées par l’État.

Aujourd’hui dans bien des pays les taxes sont vraiment démesurées, et, pour cette raison on ne peut pas espérer avoir une bonne économie et une mentalité ambitieuse et travailleuse pour le bien du pays. Nous devons tout de même nous soumettre à de telles taxes, même s’il s’agit ‘d’extorsions légales’ au regard des standard bibliques.

Le travail et la retraite

Cela vous choquera probablement mais la Bible enseigne que nous ne devrions jamais prendre notre retraite. Après la chute, Dieu commanda la chose suivante à Adam et à sa postérité parce qu’il avait écouté la voix de sa femme Eve et qu’il avait mangé du fruit défendu :

« Maudit est le sol à cause de toi ; tu en mangeras [en travaillant] péniblement tous les jours de ta vie. Et il te fera germer des épines et des ronces, et tu mangeras l’herbe des champs. À la sueur de ton visage tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes au sol, car c’est de lui que tu as été pris ; car tu es poussière et tu retourneras à la poussière » (Genèse 3:17-19, version Darby).

Dieu nous commande de travailler « tous les jours de [notre] vie ». Bien entendu, la Bible ne commande pas de faire le même travail toute notre vie ; l’âge et la force physique seront à prendre en compte dans le choix de nos activités.

Il est important de savoir que travail existait avant la chute : « L'Éternel Dieu prit l'homme, et le plaça dans le jardin d'Éden pour le cultiver et pour le garder » (Genèse 2:15). Le travail tout comme l’enfantement sont des bénédictions de Dieu, mais suite à notre péché en Adam et Ève, la douleur existent dans ces deux parties de la vie (Genèse 3:16-19).

« Quel rapport cela a-t-il avec les élections présidentielles ? », me direz-vous. Tout simplement, si un candidat veut réduire un temps de travail déjà faible (par exemple 35 heures) et réduire l’âge du départ à la retraite, il défend des principes non-bibliques et cela doit compter dans votre réflexion pour voter comme un chrétien.

Le Seigneur nous donne la vie et la santé pour travailler à Sa gloire, en aidant les autres et en finançant Son Eglise et la mission (2 Corinthiens 9), telle est notre joie et notre privilège tous les jours de notre vie ! Quel contraste avec la pensée païenne visant à économiser égoïstement pour se prélasser à ne rien faire le plus tôt possible.

L’environnement

Considérons les faits suivants :

(1) Dieu a donné les animaux et les végétaux aux hommes pour leur prospérité et Il approuve donc la chasse (Genèse 1:26-29),

(2) Dieu approuve aussi la mort des animaux pour vêtir les hommes (Genèse 3:21 ; Ézéchiel 16:10).

(3) Dieu approuve que l’on coupe des arbres pour nos constructions et nos projets (Exode 37:1-5 ; 1 Rois 5-6 ; Jérémie 6:6), et

(4) que l’on utilise le minerai et les métaux précieux dans la terre pour les bijoux et autres ustensiles de haute qualité (comme ceux du temple).

(5) Dieu nous a donné la terre avec toutes ses ressources pour que nous l’exploitions et la soumission un temps (Genèse 1:28) avant sa destruction future par Dieu (on ne « sauvera pas la terre » !) (2 Pierre 3:7-12).

(6) Dieu nous commande de ne pas faire de mal à notre prochain (en ne polluant pas l’eau ou l’air à tel point de causer des maladies par exemple).

Le chrétien biblique n’est donc pas un écologiste qui idolâtre la planète terre comme les païens de notre temps, car Dieu nous a donné la terre pour en jouir, néanmoins, cela ne signifie pas que le chrétien approuve l’irresponsabilité égoïste des hommes avec les ressources terrestres.

Comme Pierre, nous devons reconnaitre que cette terre n’est ni sacrée ni éternelle, et « nous attendons, selon [la] promesse [de Dieu], de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habitera » (2 Pierre 3:13).

L’éducation et l’économie

La Bible ne donne pas de rôle direct à l’État pour l’éducation ou l’économie. Les écoles publiques et les lois économiques peuvent être bonnes si elles limitent le péché des hommes (Proverbes 16:11, 20:23), et, si elles n’empêchent pas le libre choix des citoyens dans ces domaines.

Par exemple, les quotas qui sont imposées aux entreprises sur la production, les embauches, ou le temps de travail sont contre la prospérité économique que permet Dieu à ceux qui travaillent durement avec intégrité (Genèse 1:28 ; Proverbes 14:23). Sans surprises, les pays qui laissent les entreprises plus libres de diriger leurs affaires de façon compétitive sont les plus prospères.

Lorsque l’État impose aux enfants une éducation athée avec des principes abominables sur la sexualité (contrairement à Proverbes 22:6 et Éphésiens 6:4), ou encore lorsque l’État interdit les punitions corporelles donné aux enfants avec sagesse par leurs parents (voir Proverbes 13:24, 22:15), il y a de grands dangers pour les enfants : « Quand les fondements sont renversés, le juste, que ferait-il ? » (Psaume 11:3).

La morale du chef d’État

Attention, le contraste va être saisissant… Selon la Bible, le Chef d’État doit être soumis au vrai Dieu (Actes 12:23), soumis à la Parole de Dieu et donc aux principes bibliques du gouvernement (Deutéronome 17:18-20 ; Proverbes 16:10).

Il doit aussi être juste et intègre (Proverbes 8:15-16, 16:12, 20:8), sage (Proverbes 20:26, 25:2), généreux et bon (Proverbes 20:28), humble (Zacharie 9:9), impartial (Proverbes 29:4,14), à l’écoute de conseillés (Proverbes 24:6), courageux (Jérémie 4:9 ; Josué 1 :7-9), etc. Quel contraste avec les dirigeants d’aujourd’hui !

Conclusion

Certes la politique et le vote sont importants, mais les critères ci-dessus nous rappellent que le royaume Christ n’est pas de ce monde. Nous attendons avec ardeur la venue du vrai Roi, le Rois des rois et le Seigneur des seigneurs, Jésus Christ qui revient bientôt selon Sa promesse pour établir Son royaume éternel !

Comme vous l’aurez aussi constaté, ce post est bien loin d’être simplement ‘un guide théorique’ pour le vote chrétien, il est aussi l’opportunité pour le chrétien de revoir sa vision du monde au regard de la Parole de Dieu, en obéissant à Romains 12:1-2 :

« Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable. Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l'intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait ».

CONNAITREpourVIVRE.com

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